Cet OM aux deux visages…

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Après s’être lourdement incliné sur ses terres face au leader Lyon 1-4) et contre Lorient (0-3), l’OM est finalement parvenu à conserver sa troisième place au classement de la Ligue 1 grâce à une belle victoire obtenue à Furiani (1-2). A l’image de cette rencontre contre le FC Bastia, les marseillais semblent mieux réussir à l’extérieur qu’à domicile. Mais derrière les résultats en dents de scie des phocéens pourrait bien se cacher un malaise plus profond…

L’OM : une équipe remplie de paradoxes

En empochant les trois points face à Bastia hier soir, l’Olympique de Marseille devient la meilleure équipe du championnat à l’extérieur. En effet, les olympiens se sont déjà imposés à six reprises loin de leurs bases. Cette heureuse victoire contre la formation corse propulse même l’équipe d’Elie Baup à seulement deux points de l’Olympique Lyonnais, toujours leader de la Ligue 1 en dépit de son match nul arraché sur le fil face à Nancy. Pourtant, comment peut-on être élogieux envers une formation qui a pris 12 buts sur ses cinq dernières rencontres toutes compétitions confondues ? En effet, après avoir subi la loi de Limassol en Europa League, l’OM a été humilié au Vélodrome contre Lyon, puis Lorient. Lors de la conférence de presse d’avant-match mardi dernier, Elie Baup avait confié au micro de notre confrère L’Equipe que sans pour autant parler de crise, son équipe « traversait une période difficile. » Si les phocéens ont suivi les consignes et espoirs de leur entraîneur, qui leur avait demandé de « rester unis et solidaires », rien ne pourra pardonner à l’OM son piètre parcours lors de la deuxième compétition européenne, où il n’a même pas franchi les phases de poule.

Il demeure difficile d’expliquer les résultats en dents de scie des marseillais, dont le parcours jusqu’à maintenant nous rappelle un petit peu celui de la saison précédente (encore sous la tutelle de Didier Deschamps, l’OM avait fait un début de saison tonitruent avant de s’écrouler littéralement avant l’automne). Toutefois, le plus dur est fait. En allant s’imposer dans un environnement hostile il y a quelques jours, les olympiens ont prouvé qu’ils n’étaient pas des adeptes des montagnes russes, chose que nous a pourtant laissé suggérer leurs résultats plutôt paradoxaux de ces dernières semaines.

Les causes du malaise

Suite à leur début de championnat fracassant et leurs six victoires consécutives, les marseillais ont fini par enchaîner des performances assez contradictoires. La blessure de l’un des éléments clés de l’effectif d’Elie Baup, Pierre-André Gignac, est probablement l’une des raisons de ces trop nombreux faux-pas. Mais, comme un signe du destin, l’entrée de l’ancien toulousain en fin de match à Furiani a permis aux siens de décrocher un nouveau succès. L’état de santé équilibré de l’attaquant marseillais est de bon augure pour la suite et devrait permettre de palier l’inefficacité récurrente de Loïc Rémy, qui a du mal à retrouver les bonnes sensations depuis son départ de l’infirmerie. Quant aux frères Ayew, ces derniers n’ont illuminé le terrain qu’à de rares reprises et mériteraient de faire preuve de davantage de rigueur.

A noter que la défense peut elle aussi être pointée du doigt. Nicolas Nkoulou, d’habitude irréprochable, n’est pas encore immunisé contre la critique- une probable explication des résultats en dents de scie des olympiens ? Par ailleurs, la faiblesse et l’inexpérience du banc marseillais est clairement handicapante pour une équipe qui souhaiter joue la Ligue des Champions la saison prochaine. La trêve hivernale fera donc un bien fou aux joueurs méditerranéens, qui pourront en profiter pour soigner leurs blessures et laisser le temps à leur entraîneur de songer à de nouvelles solutions pour être plus compétitifs à la mi- saison.