Classico : un PSG sans gloire relègue l’OM à huit longueurs
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Dans le choc appelé Classico qui opposait hier soir le Paris Saint-Germain à l’Olympique de Marseille, c’est l’ogre de la capitale qui s’est imposé. Sans génie, les hommes de Carlo Ancelotti ont permis à la nouvelle recrue hyper-médiatisée David Beckham de vivre sa première belle soirée en bleu. Le titre se jouera probablement entre Paris et Lyon. Marseille va maintenant devoir regarder dans le rétroviseur et tenter de défendre coûte que coûte sa troisième place.
Un maximum de réussite pour Paris
En France, on n’aime pas vraiment les cadors qui procèdent en contre. Pourtant, tout porte à croire que le système de jeu favorisé par Carlo Ancelotti soit celui-là. A des centaines d’années lumières du « beau jeu » prôné par Lille (Champion 2010-2011) et Montpellier (Champion 2011-2012), le PSG ne donne pas envie. C’est sans génie que les hommes de la capitale ont défait leur éternel rival marseillais, dans un match où les olympiens méritaient au moins que les points soient partagés. Une semaine après sa défaite contre Sochaux, Paris, archi-dominé, s’en est bien sorti. Un peu comme contre Lille lors de la 22ème journée, les parisiens ont subi le jeu mais ont réussi par on ne sait quel coup du sort à s’octroyer la victoire. Marseille avait pourtant eu le monopole du ballon (61% de possession) et a multiplié les assauts devant les cages parisiennes, sans réussite. Il faut dire que Salvatore Sirigu a sorti le match des grands soirs, lui qui a été contraint d’effectuer une dizaine de parades pour éloigner le danger de sa zone.
Un peu comme contre Lille lors de la 22ème journée, les parisiens ont subi le jeu mais ont réussi par on ne sait quel coup du sort à s’octroyer la victoire.
Paris menait 1-0 à la mi-temps, sans avoir cadré le moindre tir. Sur une tentative de Lucas à vue d’œil complètement manquée, c’est le défenseur central Nicolas Nkoulou qui a dévié la trajectoire et offert un premier but contre son camps aux parisiens (11ème). Les camarades de Zlatan Ibrahimovic ont ensuite lâchement laissé le jeu aux visiteurs. Valbuena aurait pu trouver la faille sur coup franc (41ème), un retourné acrobatique spectaculaire de Gignac aurait pu faire la différence (43ème), mais à chaque fois Sirigu s’était employé. La menace prit de l’ampleur lorsque Gignac une nouvelle fois (53ème et 61ème) et Valbuena toujours (83ème) forcèrent le portier italien à se détendre de tout son corps. Comme d’habitude, c’est dans le cours du jeu que les parisiens alourdirent le score. Beckham, entré à la 75ème minute à la place de Pastore, sous le feu des projecteurs, servit idéalement Ibrahimovic pour le 2-0.
Ces grands noms sans talent
Le PSG a obtenu, il faut le dire, une victoire très heureuse. David Beckham n’a rien montré d’extraordinaire mais a fait ce qu’on lui avait demandé. Lavezzi, très en jambe, n’a jamais fait les bons choix. Si Armand, Alex, Maxwell et Jallet ont formé une charnière intéressante, l’homme de la soirée sera certainement Salvatore Sirigu, qui devait se faire pardonner de son non-match face à Sochaux. La palme d’or du je-m’en-foutiste reviendra à « Zlatan », comme on l’appelle trop affectueusement. Le suédois n’a rien fait, comme cela est le cas depuis deux mois. Son attitude, son inefficacité, sa désinvolture sont un comble, si bien qu’il ne mériterait pas de jouer en Ligue 1, le championnat qui est pourtant le plus faible d’Europe.